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Tu te changes et tout change...

Quelle uniformisation dans les tentatives de «changements»
que pratiquent ceux qui veulent se «sortir» de l’uniformisation générale
de la pensée commune! Tous réactionnaires, refusant  les croyances,
l’optimisme… ou le présent, adoptant alors des idéologies
néo-traditionnelles – yoga, spiritualités orientales, etc.

Changer de comportement, d’habitudes, en suivant les diktats de telle philosophie, de telle mode, pour se sentir «mieux dans sa peau» ou dans le monde: n’est-ce pas solidifier son «moi-je» périphérique, limitant l’essor du «soi véridique»?

Un regard très pragmatique, hors idéologies «spirituelles» ou «alternatives», pourrait permettre de vérifier cette assertion et de desserrer quelques «carcans»!

TU TE CHANGES ET TU CHANGES !

Tu rentres chez toi... Tu enlèves tes chaussures et mets tes vieux chaussons (tiens, chez A., il y a des pantoufles très rigolotes pour les invités qui ne voudraient pas se déchausser! On les enfile directement, par-dessus ses chaussures: et tout le monde rit! … Et chez B., on doit se mettre pieds nus pour marcher sur de bonnes grosses moquettes! Souvenir de ses années hippies ou des monastères de Calcutta? Toujours est-il que cela calme!)...

Tu-te-changes-et-tout-change

Bon! Toi tu laisses ta veste au porte-manteau et te changes presque entièrement, terminant ce rituel quotidien dans ton pyjama molletonné et ta robe de chambre (soit ta «vieille robe de chambre» comme celle de Diderot, son «abri», pleine de tâches et de souvenirs, soit ta nouvelle, très chic, que tu as enfin pu t’offrir, soit celle que C. t’a donnée quand elle t’aimait encore follement!)...

Te voici changé…Et alors, soudain, tout change! Tu passes du Monde des Agités à celui des Bienheureux... Tu te souviens du « ’habit ne fait pas le moine, mais y aide parfois», lu sur un livre... Tu deviens plus rêveur, re-visionnant de magnifiques souvenirs! Tu régresses (ou presque!) dans le pré-natal sécure et cotonneux; ou dans la prime enfance...

Enfin! Tu as changé de planète et tu réalises que: se changer change beaucoup de choses! Et tu cogites, transposes, découvres, pénètres encore plus profondément dans ce concept extraordinaire du Changement de Vêtement!

POUR CHANGER SON MONDE INTÉRIEUR :

Ça change tout, de se changer!

On devient autre en soi, pour soi; mais «autre» aussi pour les autres, quand cela nous arrange: pour changer de milieu et y pénétrer sans se faire remarquer... ou pour se démarquer, se faire remarquer, en changeant le regard des autres sur soi! Quelle clef, quel Sésame pour créer et gérer ainsi ses émotions... ou celles des autres! Car personne n’est insensible à la Vue des Couleurs et des Formes. Consciemment ou intuitivement... Ce sens n’est-il pas, aux dires des Anciens et vue la jouissance de notre époque à la multiplication des images, le premier de tous?

Vous le savez! Vous l’avez observé ou vécu vous-même: à chaque Vêtement, une émotion engendrée en vous et dans les autres aussi. Et par chaque émotion, une évocation d’autres Images chargées de symboles évocateurs également, qui vous «touchent»!

Tu-te-changes-et-tout-change

Oui! Le vêtement nous change! On revêt une autre «tenue»... et l’on change de tenue! On se redresse, avec un chapeau; on a une démarche plus dynamique, avec des bottes; plus primesautière avec des sandales ou pieds nus, comme les adeptes du barefooting des week-ends!

«Les vêtements ont tant d’influence sur l’esprit des hommes qu’il est des valétudinaires qui se trouvent beaucoup mieux lorsqu’ils se voient en habits neufs» écrivait Xavier de Maistre!

Allant plus loin encore, comment ne pas évoquer les grandes manifestations de nudité anti-guerre (celtes historiques, etc...) et anti-establishment en tous temps et pour tant de “philosophies": naturisme, hippies, ”Naked States” actuels de Spencer Tunick à New York (1999), Helsinki (2002), Espagne (2003)?

On n’a plus la même apparence en changeant d’air (= apparence): on change d’air; on s’aère le mental; on s’ouvre à d’autres atmosphères... On se change les idées! On devient différent!

La chromothérapie s’en sert, et l’on peut étudier l’impact des couleurs dans les livres...Mais mieux expérimenter soi-même de telles réalités, en toute conscience... N’est-ce pas d’ailleurs une aide à la conscience de ce que l’on fait, pour quitter notre Robot bourré d’habitudes? 

Vos vêtements? «Vous risquez d’y trouver un harnais et une chaîne» lance Kahil Gibran dans son Prophète.

Alors, observons nous et nos atours: pour ne pas renouveler le malaise, que vous avez sans doute éprouvé parfois, si vous êtes quelque peu sensible, qui nous oblige à retourner chez nous pour nous changer, car ne supportant plus le vêtement endossé le matin!

Oui! L’impact des formes, des styles et des couleurs sur notre mental et nos émotions est notoire…Directement ou indirectement! Par notre regard sur nous-mêmes ou face à celui des autres. Écoutez! D. avait testé l’impact des couleurs à la grande époque hippy d’Ibiza: chaque soir elle plongeait son vêtement unique dans une teinture et allait noter, le lendemain, les réactions de son entourage; ayant ainsi «étalonné» pendant plusieurs mois l’effet des couleurs, elle savait, par la suite, se changer pour changer ses relations et obtenir ce qu’elle souhaitait obtenir!

SE CHANGER POUR CHANGER DE MONDE :

Dans une société fortement tribale, pour qui veut bien l’observer, il est parfois agréable et utile de ne pas être catalogué, étiqueté: ça change! Cela libère de la «carapace», de « ’armure psychologique» imposée par la société, via l’accoutrement pour tous....

On va «tromper son monde»!  Ainsi s’endimanchait-on jadis pour changer de statut social en fin de semaine... Ainsi s’encanaillait-on en prenant l’apparence vestimentaire des zazous ou des mauvais garçons pour hanter leurs sanctuaires, du Tabou au Bal à Jo! N’est-ce pas la technique de certains journalistes, de la police, des sociologues?

N’est-ce pas également, hélas, la méthode utilisée par les sociétés «primitives» pour se faire accepter par les «colonisateurs» (robes-mission de Nouvelle-Calédonie, vêtements occidentaux de Bali, d’Inde, d’Australie, etc...)? Ou imposées par ceux-ci!

C’est une méthode utilisée, évidemment, par tous les curieux avides d’expériences nouvelles. En changeant d’habits, on change plus facilement de milieu: on se démarque de son monde, de son milieu (= nombril!); on laisse pénétrer au fond de soi, au «milieu» de son être, une autre manière de penser, puis d’appréhender les choses. On «change de peau»! Ainsi se déguisent les enfants pour incarner leurs Héros favoris.... Ainsi prolongent cette technique jubilatoire les participants et visiteurs (ceux qui «jouent le jeu») des fêtes médiévales, celtiques, country ou rainbow...

Tu-te-changes-et-tout-change

Pensons à la danseuse Isadora Duncan, vêtue à la grecque dans les rues de Paris, au philosophe Lanza del Vasto en prophète biblique, à George Sand en pantalon au XIX ème siècle, dans son Berry conservateur ou dans un Paris misogyne: tous avaient pleinement conscience de cette technique!

Les Religions («prendre l’habit» me souffle E.) ou les Philosophies, nouvelles ou anciennes, s’en sont toujours servi, elles aussi, faisant endosser à leurs adeptes toges, robes de telle ou telle couleur pour se différencier du commun des mortels, s’isoler, se protéger!  Colorant ou taillant les chevelures de manières précises, se vêtant de fourrures ou se dénudant (le sky-clad des néo-païens); ou se couvrant de boue, de peintures corporelles (body-painting, henné, tatouages) pour des fêtes «primitives»...

On se démarque aujourd’hui aussi avec... les Marques!: arborer Chanel, Kenzo, Galliano ou Armani... vous classe dans une autre classe que Madame ou Monsieur tout-le-monde... Porter tel jean, telles chaussures, tel blouson... dans les classes des lycées, vous change un étudiant! Ainsi, chacun montre sa classe sociale ou intellectuelle! Finis les uniformes, le prêt à porter pour tous, la blouse scolaire d’antan! On soigne son «look perso»; on se fera, au besoin, «relooker» par des spécialistes, ou l’on passera dans des séances de “Mise à l’aise” , pour découvrir son habit de «cœur»!

Ainsi intégrons-nous plus facilement nos idéaux, nos philosophies, nos aspirations, en faisant, par cet intermédiaire «comme si» on incarnait déjà l’état de son modèle, par son aspect extérieur. «La fonction crée l’organe»  (symboliquement!): jouer anime le Joueur! L’Habit fait l’Acteur! Maintes traditions l’utilisent pour «installer» dans l’Origine unitaire (soufisme, hindouisme, etc.)

Ainsi affichons-nous notre individualité, notre rôle social ou notre Idéal: non plus seulement avec le vêtement de fonction (toque de cuisinier, tablier de boucher, costume cravate, costume Chanel de PDG, blouse de feu-le Maître d’école, mais en le dynamisant d’une «touche personnelle», d’un accessoire incongru... ou en endossant un autre vêtement, hétérodoxe, non conformiste, idiosyncrasique! «Nœud pap, cigare et smoking/ Ca c’est le standing! Ensemble Coco Chanel pour les vraies demoiselles» chante Laroche Valmont… Pattes d’éph, vestes hyper cintrées, cols «pelle à tarte» pour hommes…

Plus bijoux, maquillage, ceintures, badges, sacs Vuitton ou en raffia, lunettes Ray-Ban ou miroirs, chaussures Weston ou Creepers; ou sabots, dread locks

Rappelons les zazous à la mode «zoot», les teddy-boys et bobby-soxers anglais des années 40 et 50, les «garçonnes» aux robes et aux cheveux courts, dans les «années folles» (1900); puis les hippies (1960), les néo-ruraux, rastas, rétros, rappers, gothiques, Drag-queens, punks et néo-hippies!

Se singulariser, s’auto-valoriser, s’individualiser pour un seul but: se débarrasser du carcan de l’idéologie moutonnière, de l’endoctrinement de masse; s’émanciper de la pensée unique en matière vestimentaire et de toutes les conséquences psychologiques induites par les Coutumes et les Modes. Se faire remarquer… et lancer ainsi sa Marque, sa Griffe, son style sur le monde: pas seulement l’affaire des Beatles, de David Bowie, d’Elton Jones, de Madonna… Que non! Tant et tant d’anonymes, dans tous les milieux, s’y essaient!

«Dans l’homme que l’on ne connaît pas, on regarde l’habit» annonce un proverbe chinois…

Montre-moi ta garde-robe ... et je te dirai qui tu es: Mouton ou Rebelle?  Loup solitaire ou Activiste? Dandy, nombriliste ou Faiseur de Modes? Introverti ou extraverti? De ce monde «normal» ou seulement «dans ce monde»?

SE CHANGER POUR CHANGER LE MONDE :

Oui! Ces changements d’habits peuvent changer les habit... udes de tout un peuple! Faisant tache d’huile parfois, les voilà qui «changent le monde»! On se souvient de l’extraordinaire impact des «flower people» aux accoutrements indiano-psychédélico-mexicano-rétro-tribaux des années 70 sur la mentalité des peuples et leur façon nouvelle de se vêtir.

Changement de climat!

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Une vague de liberté déferla alors sur les attitudes, les us et coutumes de pensée du monde entier; par et pour leur ouverture à d’autres civilisations. Et sur leurs apparences extérieures. «On s’habille comme on s’estime» dit je-ne-sais-plus qui (moi, peut-être?)... Nous assistons ainsi, bien cycliquement, à de telles émancipations vis-à-vis des stéréotypes de vêtements obligatoires (pour chaque circonstance, chaque fonction, chaque caste), par refus des «valeurs» de leurs Promulgateurs, de leurs programmations pour tous! Changement de programme!

Qui n’a pas noté que c’est là souvent une réaction après des moments sombres de notre histoire: les Hippies arrivèrent en contre-point de la guerre au Vietnam, tout comme, en France le new-look, en 1945, avec ses «femmes-fleurs» (Ch.Dior).

On se souvient de certains de ces phénomènes réactionnels, lorsque le bon ton, le must des musts, le «in», en un mot la Mode d’avant-garde, surgissaient au vu et au su du monde entier: avec les dandys, le gilet rouge de la bataille d’Hernani, les «belles étrangères» sur la Riviera dans les années 20 (à la Gatsby ou à la Garçonne!), dans le quartier Saint-Germain de Paris, aves ses zazous et égéries de noir vêtues... À Carneby Street, Londres, en 1957… Jusqu’aux tee-shirts «fruit of the loom» ou «University of Columbia», au jean à la Marlon Brando et James Dean... et au noir à tout va, jusque dans la layette des enfants en 2003 (Le Monde 26/4/2003).

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Ces changements d’apparence de vastes pans de la société une fois enclenchés, n’affectent-ils pas bien vite, alors, la planète entière? Par mimétisme: si je fais comme les gens «dans le vent» , je vivrai heureux comme eux! Par orgueil: pourquoi eux et pas moi? Par timidité: puisque tout le monde le fait, je ne vais pas me singulariser, me rejeter, être rejeté!

Oui! Lorsque je perçois sur moi-même et sur mon entourage l’impact des styles et des couleurs, la différence entre le «remarquable» et le passe-partout-prêt-à-porter, je réalise combien je peux être responsable de l’atmosphère d’un lieu et d’une époque! Qu’une bande d’amis se déguise pour squatter une fête tristounette ou pour se rendre à une séance de cinéma en adoptant les vêtements en adquation avec le film et... l’atmosphère du lieu va changer! D’ailleurs, chaque semaine,  un cinéma de Melbourne (Australie) n’accueillait que des gens aux tenues surprenantes!… Effet boule-de-neige; de plus en plus de spectateurs y accouraient pour l’enthousiasmante mise en scène d’eux-mêmes!

En France? On vit un jour arriver, dans un cinéma de Châteauroux, des néo-indiens à cheval pour le film «Danse avec les Loups» et, un autre jour, des chevaliers et dames du Moyen Age pour voir «Robin des Bois»!

Pour les spectateurs de ce spectacle hors spectacle officiel: conscience de leurs frustrations compensées par les films?  Qui sait?

N’est-ce pas là, profondément, le sens des fêtes patronales, des pèlerinages, du Carnaval: pouvoir métamorphoser, un instant, l’uniformité morose, en une vie en rose dans une région ou un pays de la Planète? Laisser libre cours à nos désirs d’explosion vitale, d’expression réelle, non édictée par la mode, les groupes de “pression”, la société BCBG... et réanimer ainsi, au fond  des êtres qui nous entourent, l’Enfant joueur, le «primitif», l’ «original»? Re-vivifier son monde pour, ultimement, changer le Monde!

Tiens! Voltaire l’a dit: «L’habit change les mœurs ainsi que la figure»!

Tu-te-changes-et-tout-change

Alors les rassemblements se déploient de plus en plus vastes: les fêtes médiévales colorent régulièrement toutes les villes et villages de France. L’ Angleterre, l’Ecosse, les USA se couvrent bien cycliquement de festivals païens, réanimant dans les organisateurs et les participants, les états émotionnels que la civilisation moderne fait refouler, nous rendant nostalgiques et repliés sur nous -même!

Allons plus loin encore: comment ne pas évoquer de nouveau les manifestations de nudité, mais individuelles, celles-ci (Polnareff, Yves St Laurent pour son parfum, etc.) Pour ramener un peu de sensualité dans les époques schizoïdes (avec le luxe du «new-look», les see-through de 1969, les habits d’homme colorés de Carnaby Street ou des hippies, les Lolitas de Mary Quant (1955), les mini-jupes de Courrèges (1969), les bikinis, les dessous-dessus de Madonna, les strings apparents à la ceinture (2001) et autres gadgets vestimentaires «affriolants», dont les «déshabillés» pour s’habiller le soir!…

Ou furent-elles élaborées, ces modes, par angélisme, espérance d’androgynat, à l’instar de la mode unisexe actuelle lancée jadis par des George Sand, Marlene Dietrich et les robe-sac de Givenchy (1957)? «Comme un garçon, je porte un blouson/ Et pourtant, je ne suis qu’une fille» chantait Françoise Hardy (1968).

Et n’oublions pas surtout ces grands festivals de «l’extrême» où chacun peut croire un instant, au cœur d’une foule de dizaine de milliers de personnes, qu’il a réussi à refaire le monde tout entier, en y exposant (pour changer!) ses vêtements «hérétiques» ou délirants (Gay Pride, Burning Man des USA et Rainbow gatherings du monde entier).

Mais très vite, on le conçoit, tout phénomène de mode engendré par quelques-uns (et orchestré par d’autres:  magazines, films, groupes de pression!) va se généraliser: «Ne pas hésiter sur le jogging avec des talons hauts, à la Ophélie Winter... Soyez haut perchées... Il faut... »(P.F. Le Louët ; agence de  style).

Ainsi, les modes changent et... le monde change!

Tu-te-changes-et-tout-change

À chaque atmosphère saisonnière ou sociale: une mode... À chaque mode: une atmosphère! A chaque épisode, chacun de ceux qui ne s’y reconnaissent plus ou qui veulent s’en émanciper va réagir: changeant alors d’apparence pour changer de monde, ils retrouvent leurs semblables en rébellion et leurs semblables en look. La mode s’en ressent, s’y ajuste, s’en empare plus ou moins... 

Et vous allez, dans ce cercle, changeant ou ne changeant pas! De la robe longue à la mini-jupe, du classique hiératique à la légèreté érotisante; des toilettes spécifiques pour tous suivant les moments ou évènements de la semaine ou de l’année (soirée, cocktail, théâtre, Pâques) au jean pour tous (lancé en 1973); des couleurs variées de Carnby street à l’uniforme actuel noir ou bleu-de-Gênes: de la joie de vivre à la monotonie tristounette... Partout dans le monde! Presque finis les saris, les sarongs, les boubous des grandes villes de Bali, d’Inde, de Malaisie, d’Afrique... La street-fashion américano-européenne est passé par là. Palavas-les-flots presque partout! Voilà pourquoi on commence à parler de Musées de la Mode (Séville, Guggenheim de Bilbao, Centre Andalou...)!

Au sein de cette uniformisation planétaire (par cet «uniforme» vestimentaire!), à nous donc de trouver notre place, suivant notre tempérament, notre désir d’individuation, notre plus ou moins grande soif de légèreté, de joie de vivre. Pour ne pas céder à la loi de la pesanteur, de la facilité: à l’entropie! En écoutant Carlyle, au besoin: «Les vêtements ont fait de nous des hommes, mais ils menacent de faire de nous des mannequins»…

Tu-te-changes-et-tout-change

ALORS ?

Vous avez le choix du look  entre 3 castes, écrit El Mundo (12/4/2003): les contestataires, les travailleurs et les retraités!

Plus simplement, pour mon amie F.: conventionnel (pour passer inaperçu!), d’agrément (pour briller, séduire, se manifester sans honte) ou de fonction!

Pour G., en plus: Vêtements «classe», riches, décontractés, agréables à regarder, de drague, pour faire de l’effet, pratiques, d’identité, de métier, de provoc.!…

Avec l’aide de la Dodécalogie [1], une véritable ordonnance peut être offerte pour nous aider à changer d’état ou de clan… et d’émotions!

* Les vêtements reposants: doudounes, jogging, fourrures pour le cocooning et la chaleur fœtale!

 * Les vêtements  insignifiants, ternes et neutres… Préservent des rencontres et de l’imprévu!

 * Les vêtements évocateurs qui font rêver: du chemisier brodé ramené du Portugal à la robe indienne et aux «déguisements» de fêtes costumés;

 * Les vêtements séduisants… et donc séducteurs! Ils vous mettent dans la peau d’une actrice, d’un acteur, vous érotisent… Auto-satisfaction à coup sûr! Sexy, coquins, moulants…ou bien taillés, BCBG. Pour changer de scène et faire votre cinéma!

 * Les vêtements propulsants: Avec des bottes, des cuissardes, des lanières de cuir qui pendant un peu partout…Un souffle de liberté, de naturel, voire de sauvagerie pénètrera à coup sûr en vous!

 * Les vêtements réjouissants: des effets pour faire de … l’effet (homonymes éloquents!). Vous aurez droit à des sourires satisfaits, enjoués: des «couleurs» dans votre existence!

Tu-te-changes-et-tout-change

* Les vêtements lumineux: pour Venise ou Rio, Sitgés ou Ibiza, lors de leurs Carnavals, ou pour les fêtes médiévales, Renaissance, celtiques, etc.…Votre «chef d’œuvre» de Compagnon du Devoir... de la Joie de Vivre! Comme le torero entrant dans l’arène, ou  déployant le cri de Rastignac en un «A moi le Monde!» Redonne confiance en soi!

* Les vêtements impressionnants: A la Mad Max, Hell’s Angels ou psychédéliques… À voir surtout au Burning Man ou dans les documentaires télévisés qui lui sont consacrés.! Les Punks font gentillet, à côté! Pour faire le vide autour de soi!

 * Les vêtements signifiants: imagine-t-on un raper sans pantalon baggy et tombant? Un sportif sans short? Un Maître spirituel new-age sans pendentif ou accessoires vestimentaires orientaux? Un «chaman» sans plumes et cuir? Mais ne pas se laisser tromper: certains de ces vêtements vont fonctionner comme «vêtements évocateurs» ou «trompeurs»! Les salopettes ne sont pas que pour les garagistes (voir Coluche!). On n’est pas automatiquement cool parce que l’on porte un blue-jean!… Ni «normal» parce que «new wave» et «clean»! Ni «hard» parce que «trash»!

Donc idéal, ce type de vêtement, pour ne pas exposer de véritables étiquettes!

CONCLUONS (pour changer… de sujet!)…

On est d’accord? On se change... et tout change! Reste à savoir si l’on a envie de changer! Confortables, les habitudes… Sereine, une existence où l’on passe inaperçu… Facile, pas cher, pas compliqué de mettre tous les jours le même vêtement!…

Alors, pourquoi, par moments, cette envie de se couper les cheveux, de changer de look, de changer de vie, en changeant d’habit?

Intéressante question qui ferait un beau sujet d’article!

Emmanuel-Yves MONIN


[1] Voir notre « Univers en Code-barres ».

 

Planete-Gaia15-Janvier-2014Article d`Emmanuel-Yves Monin,
paru dans "Planète Gaia" N° 15, Janvier 2014.

À voir aussi :

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Livre_d_Emmanuel-Yves_Monin-L-Univers-en-Code-Barres

L'Univers en Code-Barres

Dodécalogie et transdisciplinarité. La Grande Architecture de Tout.

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Eco-existence est une vitrine pour exposer: les réalisations concrètes, les méthodes et les techniques découvertes et mises en pratique sur le "terrain", la synthèse de toutes les experiences...

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Solevidad a vu le jour sur une île fameuse et renommée en été 1998. C'était encore la belle époque d'Ibiza: l'Imprévu, la Magie, la Fête! Dans Solevidad, il y a le Soleil, la Vie, la Joie...

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